Prev’quiz – Soins et sécurité

Les professionnels de ce secteur sont fortement exposés aux troubles musculo-squelettiques (TMS). La manutention de patients dépendants (transferts, aide à la mobilisation, au lever/coucher) exige des efforts physiques intenses et des postures contraignantes, pouvant entraîner des lombalgies, des douleurs aux épaules, aux genoux. Les chutes sont également fréquentes, dues aux sols glissants, aux déplacements rapides ou à l’encombrement. Il y a aussi des risques liés aux piqûres et coupures avec des instruments souillés (aiguilles, scalpels), exposant à des infections.

Les risques biologiques sont omniprésents. Le contact direct avec les patients et leurs fluides corporels (sang, urine, salive, sécrétions respiratoires) expose au risque de transmission d’agents infectieux (virus de l’hépatite, VIH, tuberculose, grippe, COVID-19, etc.). Une hygiène des mains rigoureuse et le port d’équipements de protection individuelle (gants, masques, blouses) sont essentiels mais ne suppriment pas totalement le risque.

Quant aux risques chimiques, ils sont liés à l’utilisation quotidienne de nombreux produits :

• Désinfectants et antiseptiques : peuvent provoquer des irritations cutanées, des allergies (eczéma, urticaire) ou des troubles respiratoires (asthme).
• Médicaments : certains médicaments, notamment les cytotoxiques (chimiothérapies), les antibiotiques ou les anesthésiques, peuvent être irritants, allergisants ou toxiques en cas d’exposition prolongée (contact cutané, inhalation).
• Latex des gants : source fréquente d’allergies.

La prévention des risques doit être multidimensionnelle :

• Pour les risques physiques : formation aux techniques de manutention des personnes, utilisation de lève-personnes et d’aides à la mobilité, aménagement ergonomique des postes de travail, maintien des sols propres et dégagés.
• Pour les risques biologiques et chimiques : respect strict des protocoles d’hygiène (lavage des mains, port des EPI), vaccination appropriée, gestion sécurisée des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI), utilisation de produits moins dangereux quand c’est possible, ventilation adéquate.
• Pour les RPS : mise en place de soutiens psychologiques (groupes de parole, cellules d’écoute), formation à la gestion de l’agressivité et du stress, amélioration de l’organisation du travail (effectifs suffisants, plannings respectueux des temps de repos), reconnaissance du travail accompli, et promotion d’un management bienveillant.