Les TMS (troubles musculo-squelettiques) sont la première cause de maladie professionnelle en France. Cela représente aujourd’hui 87% de ces maladies, ce qui n’est pas négligeable ! Malgré les nombreuses mesures de prévention mises en place, les troubles musculo-squelettiques ont augmenté de 60% depuis 2003.
Les secteurs professionnels les plus touchés par ces maladies sont le transport et la logistique, le commerce, l’agroalimentaire et aussi celui du BTP.
Quelles sont les principales causes des TMS ?
Ces TMS sont dus à plusieurs causes de différentes natures. Dans les cas les plus fréquents, ceux-ci sont dus à la répétition de gestes dans la vie quotidienne de l’individu, et notamment lors de son activité professionnelle. Ces TMS peuvent provenir :
- Du port de charges lourdes
- D’une mauvaise posture
- De l’amplitude des gestes
- Des efforts musculaires
- Des vibrations sur le poste de travail
- De chocs mécaniques
Certains facteurs extérieurs peuvent également amplifier ces TMS tels que les conditions météorologiques, un éclairage insuffisant ou le bruit élevé au poste de travail.
Ces TMS surviennent lors d’un déséquilibre entre la corpulence du salarié et la charge de travail qui lui est demandée. Ce genre de maladies s’installe sur le corps de façon progressive et peut être accentuée par :
- Des insatisfactions
- Le rythme de travail intense
- Le stress
- L’âge de l’individu
- Le poids de l’individu
En effet, la principale cause des TMS est l’activité professionnelle mais ces maladies peuvent également survenir lors d’activités physiques de loisirs telles que les pratiques sportives, la montée d’escaliers ou encore lors d’activités domestiques telles que le ménage au domicile et le jardinage.
Comment identifier les symptômes des TMS ?
Les troubles musculo-squelettiques touchent les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments notamment dans le dos, dans les membres supérieurs tels que les poignets, les épaules et les coudes et plus rarement, les membres inférieurs comme les genoux ! Ils attaquent principalement les tissus mous.
Dans les TMS, on connaît notamment la plus célèbre : la tendinite. On identifie ensuite d’autres maladies telles que le syndrôme du canal carpien au poignet qui représente 38% des TMS. Ensuite, le syndrôme de la coiffe des rotateurs à l’épaule est également très courant et concerne 30% des TMS. L’épicondylite latérale au coude, elle, représente 22% des TMS. Les lombalgies qui sont des douleurs en bas du dos, représentent 7% des TMS. Enfin, le syndrôme le plus rare est l’hygroma du genou, quant à lui, représente seulement 2% des ces troubles.
On distingue 3 niveaux pour repérer les TMS :
- Le niveau 1 est celui dans lequel vous ressentez la douleur seulement lors d’un effort physique.
- Le niveau 2 est celui dans lequel la douleur apparaît rapidement en faisant un effort physique et met plus longtemps à disparaître lorsque vous repassez au repos.
- Le niveau 3, quant à lui, est celui dans lequel la douleur persiste durant l’effort physique comme lors des temps de repos.
Quelles sont les conséquences des TMS ?
Les TMS peuvent avoir des conséquences importantes pour l’individu qui les subit telles que des douleurs physiques mais aussi de la fatigue et une gêne pour sa vie quotidienne.
Les TMS ont également des répercussions conséquentes sur les entreprises ou les chantiers. Si l’on prend l’exemple d’un TMS à l’épaule pour un salarié, selon la CNAM, celui-ci génère 250 jours d’arrêt et 64 000 euros de coût direct pour l’entreprise (cotisations versées).
Il y a alors des conséquences au niveau du chiffre mais également au niveau de la vie de l’entreprise puisqu’on observe une diminution de la motivation des salariés touchés, une perte de connaissances et d’expérience due à l’augmentation de l’absentéisme, ou encore une mauvaise ambiance au sein de l’équipe de travail (augmentation de la charge de travail pour les collaborateurs présents, augmentation du stress, intégration de nouveaux salariés…).
Comment prévenir les TMS ?
L’objectif aujourd’hui, est alors de les éviter et de prévenir un maximum l’apparition de ces TMS pour assurer la sécurité et la santé de l’ensemble des salariés d’une entreprise. En effet, par des actions de prévention, une entreprise peut réduire ses cotisations de plus de 50%, ce qui est considérable !
Les organismes de santé conseillent d’articuler cette prévention en 3 étapes :
- Etape 1 : Identifier les situations à risque de TMS
- Étape 2 : Aménager le poste de travail en réduisant les contraintes et en organisant la production
- Etape 3 : Évaluer les mesures prises et juger leur efficacité
Les différentes actions sont mises en place par plusieurs acteurs internes ou externes à l’entreprise. Par exemple, des interventions sur l’organisation d’un chantier ou d’un poste de travail, sur la variation des tâches, sur l’adaptation des outils et équipements collectifs et individuels, sur l’aménagement des horaires de travail. Un suivi individuel renforcé peut être mis en place par le médecin du travail.
La médecine du travail informe les entreprises de l’importance de tenir compte des différentes morphologies, forces et résistance des salariés pour leur attribuer des tâches spécifiques. L’entreprise doit proposer des espaces suffisants pour faciliter les mouvements des salariés. Enfin, le rythme de l’individu ne doit pas être déterminé par la machine qu’il utilise mais inversement, l’utilisation de la machine doit être calibrée en fonction du rythme de l’individu.
Ces actions de prévention peuvent également se faire individuellement en pratiquant des gestes moins contraignants pour les muscles les plus sollicités et grâce à des ateliers d’auto-massage sur les parties du corps qui peuvent être touchées.
Pour prévenir l’apparition de ces TMS, Atyprev propose des ateliers de sensibilisation sur le risque de troubles musculo-squelettiques par exemple sous la forme d’un escape game dans lequel le but est d’améliorer le poste de travail d’un nouveau collaborateur avant son arrivée. Atyprev propose également des ateliers grandeur nature encadrés par un coach sportif qui vous permettront de connaître les meilleures postures sur votre poste de travail.
Sources :
Troubles musculo-squelettiques – Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion
Prévenir les troubles musculo-squelettiques | ameli.fr | Assuré
J’agis sur les causes et conséquences des TMS – Prévention BTP (preventionbtp.fr)