Certaines erreurs n’ont l’air de rien sur le moment. Un petit oubli, une mauvaise habitude, un geste « pas si grave »… Et pourtant, en matière de sécurité au travail, ce sont souvent les plus petites négligences qui ont les plus lourdes conséquences.
En travaillant dans le domaine de la prévention, nous nous rendons compte que les accidents graves sont rarement causés par des situations complexes. En revanche, ce sont toujours les mêmes erreurs qui reviennent notamment dans les secteurs industriels, logistiques et du BTP.
Alors, nous avons décidé de vous présenter les plus fréquentes dans ces domaines, et surtout, de vous donner quelques petits conseils pour les anticiper.
1. Oublier les EPI le temps d’un instant
Nous la connaissons tous cette phrase : « Je n’en ai pas pour longtemps ». Et c’est souvent comme ça que tout commence. Le casque resté sur l’étagère, les gants laissés dans le vestiaire, les lunettes de protection posées dans la poche… Ces petits oublis deviennent rapidement des automatismes. Le problème, c’est que le danger, lui, ne prévient pas.
Les EPI ne sont pas là pour faire joli. Ils sont souvent la dernière étape entre le collaborateur et un accident grave. Pour éviter ce genre d’erreur, il est important de travailler sur les bons réflexes collectifs : afficher des rappels visuels dans les zones concernées, mettre en place des rituels de vérification entre collègues, ou encore organiser des animations pour redonner du sens au port des EPI. Un quiz ou une animation courte sur les EPI peut suffire à relancer la dynamique. Optez par exemple pour notre escape game « EPI VS Risques » pour challenger vos équipes.
2. Sous-estimer les risques liés aux machines et aux engins
La routine est parfois la pire ennemie de la prévention. Lorsque nous manipulons tous les jours une machine ou que nous travaillons dans une zone où circulent des engins, nous finissons par ne plus voir les dangers.
Dans les secteurs industriels, logistiques ou du BTP, les accidents graves sont souvent liés à une mauvaise coordination entre engins et piétons, ou à une erreur de manipulation. La fatigue, la pression ou un manque de formation accentuent encore plus ce risque.
Ça tombe bien puisque nous proposons justement des ateliers comme le Prev’quiz « Manutention manuelle et mécanique » : un format qui permet de revenir sur les gestes, les consignes, et les bonnes pratiques à travers le jeu et la discussion entre collaborateurs. Autre exemple : nos escape game comme « Déjoue les risques en industrie » ou « Déjoue les risques chantier » qui plongent les équipes dans des situations fictives et immersives pour repérer les dangers. L’objectif est de réinstaurer une vigilance qui peut parfois avoir disparue.

3. Travailler sous pression ou sous une fatigue importante
C’est l’une des erreurs les plus invisibles… et pourtant l’une des plus coûteuses. Fatigue accumulée, objectifs serrés, travail en effectif réduit ou multitâche en permanence : ces facteurs pèsent directement sur la concentration. Et quand l’esprit n’est plus concentré, les erreurs arrivent.
Une mauvaise lecture d’une consigne, un oubli dans une vérification, une réaction trop lente face à un imprévu : la fatigue et le stress modifient notre perception du danger. Pourtant, ce sont des émotions que nous normalisons trop souvent.
Pour y remédier, il faut oser parler de charge mentale et de limites physiques. Organiser des temps de pause réguliers, vérifier l’état de forme des équipes, relancer des discussions sur le rythme et la gestion des priorités… ce sont des actions simples qui peuvent éviter de grands accidents. Un atelier sur les erreurs humaines ou la prise de décision sous pression peut aussi être un déclic utile. N’hésitez pas à consulter notre site internet pour trouver votre bonheur !
4. Ne pas oser signaler une anomalie ou un « presque accident »
C’est peut-être l’erreur la plus frustrante : un risque est identifié… mais personne ne le signale. Par peur d’être jugé, de déranger ou simplement parce que nous ne savons pas à qui le dire. Résultat ? L’anomalie devient habituelle, l’alerte passe à la trappe, et un jour, l’incident arrive.
Il faut que chacun comprenne que signaler un danger potentiel, ce n’est pas accuser ou se plaindre, mais protéger ses collègues.
Nous recommandons souvent de travailler sur cette thématique avec des formats qui favorisent l’échange et la coopération : un atelier type « Minute papillon » sur la prise de décision rapide en groupe, ou notre Prev’quiz « Vigilance partagée » sont parfaits pour ça.

5. Penser que le danger est éliminé car nous sommes expérimentés
Nous terminons avec une erreur que nous avons trop souvent entendue : « Je travaille dans ce secteur depuis 20 ans, je sais ce que je fais ». L’expérience est importante en effet, mais elle n’immunise pas contre les accidents. Au contraire, elle peut parfois éloigner de la vigilance.
Avec les années, nous prenons des habitudes, nous adaptons certaines procédures, nous prenons des raccourcis… qui finissent par devenir des risques. Pour remédier à ça, il est nécessaire d’intégrer les collaborateurs les plus expérimentés dans la démarche de prévention. En les positionnant comme des référents par exemple, nous valorisons leur savoir-faire tout en les impliquant dans le respect des bonnes pratiques.
Un bon moyen de casser les idées reçues ? Une journée sécurité qui mêle différentes générations, avec des jeux ou des ateliers collaboratifs.
En matière de prévention, nous le savons : ce sont rarement les grandes décisions qui changent tout, mais plutôt les petits gestes du quotidien. Et ces petites erreurs qui peuvent coûter cher sont aussi les plus faciles à corriger… à condition d’oser en parler, de prendre le temps de les identifier, et de mettre en place les bons leviers.
Et si votre prochain safety day était justement l’occasion d’en discuter ?