On parle souvent d’EPI, de gestes techniques, de consignes. Mais beaucoup moins de la manière dont on se parle. Et pourtant, dans une équipe, les mots peuvent désamorcer une tension… ou déclencher un conflit.
Ils peuvent encourager un bon geste, ou faire taire une alerte. Ils participent directement à la sécurité.
Alors posez-vous la question : comment vos collaborateurs se parlent-ils quand un comportement à risque est observé ?
Est-ce qu’ils se contentent de pointer du doigt ? D’ignorer ? De hausser les épaules ? Ou est-ce qu’ils savent comment intervenir, sans créer de tension supplémentaire ?
Si la réponse n’est pas évidente, la communication non-violente (CNV) peut vous apporter des clés concrètes.
Pourquoi la CNV a toute sa place dans une démarche sécurité ?
Ce n’est pas une technique de bien-être. Ce n’est pas un outil de médiation réservé aux RH.
C’est un levier de prévention à part entière, qui permet à chacun d’exprimer un ressenti, de faire passer un message délicat, d’interpeller un collègue sans juger ni agresser.
Prenons un exemple courant :
Un opérateur voit un collègue mal sanglé sur une nacelle. Il a deux options.
Soit il balance : « Encore toi… Tu vas finir par te tuer, sérieux. »
Soit il dit : « Je t’ai vu monter sans bien fermer ton harnais. Je t’en parle parce que je tiens à ce que tout le monde rentre entier ce soir. Tu veux qu’on le revoie ensemble ? »
Le second message a plus de chances d’être entendu. Et surtout, il entretient un climat dans lequel les alertes peuvent circuler.
C’est un enjeu de culture, pas juste de langage
Vous avez sans doute déjà parlé de “vigilance partagée”, ou encouragé vos équipes à “oser dire les choses”.
Mais ce n’est pas simple, surtout quand il y a des tensions, des changements de rythme, ou des personnalités fortes.
La CNV ne règle pas tout, mais elle donne un cadre pour aborder les problèmes sans attaquer les personnes. Elle permet de reformuler, de poser une intention claire, de désamorcer sans minimiser.
Une entreprise qui adopte cette posture devient plus fluide. Les échanges sont plus clairs, les tensions s’expriment plus tôt, les situations de blocage diminuent. Et ça se voit très vite dans les remontées terrain et les comportements à risque.
Comment l’ancrer concrètement dans vos équipes
Chez Atyprev, on vous propose de faire vivre cette posture à vos collaborateurs, pas juste de l’expliquer.
Dans notre atelier “Prévenir les effets nuisibles d’un conflit”, les participants sont mis face à des situations tendues à gérer en binôme ou en groupe :
- Désaccord technique
- Problème mal transmis
- Remarques maladroitesIls doivent trouver eux-mêmes une sortie constructive, en utilisant les outils de la CNV.
C’est simple, dynamique, et souvent révélateur. On sort du jugement, on écoute les besoins derrière les mots, et on comprend que ce n’est pas le fond qui crée le problème, mais la forme.
Autre approche que nous aimons intégrer : analyser un incident avec une grille CNV.
Plutôt que de chercher un coupable, on regarde ce qui n’a pas été dit, mal compris, mal transmis.
Ça ouvre de nouvelles pistes d’action. Et ça donne aux encadrants une autre façon de relire les situations.
Vous pouvez commencer petit, mais commencer
Pas besoin d’un séminaire d’équipe pour aborder la CNV.
Vous pouvez, dès votre prochaine causerie sécurité :
- poser une question simple : “Comment vous sentez-vous dans les échanges en ce moment ?”
- proposer un jeu de rôle sur une situation de tension classique
- ou lancer un Prev’quiz sur les postures à adopter face à un comportement risqué
L’objectif n’est pas de tout transformer, mais de faire émerger une autre façon de se parler, sans donner de leçon.
Et si vous voulez aller plus loin, nos formats sont là pour ça.
Ils sont adaptés à tous les profils : opérateurs, encadrants, administratifs.
Ils s’animent facilement, même sans expertise CNV.
Et ils permettent de connecter prévention et relation humaine, sans sortir du concret.
Et maintenant ?
Posez-vous cette question :
Combien d’alertes ne remontent pas, juste parce que quelqu’un n’a pas osé les formuler ?
Combien de remarques mal dites créent des tensions qui n’ont rien à voir avec la sécurité mais qui la mettent en péril ?
Si vous sentez que le climat relationnel joue un rôle dans vos risques sécurité, c’est le bon moment pour agir autrement.
Contactez-nous pour un format adapté à votre réalité terrain
Demandez un exemple de mini-atelier CNV à intégrer dans vos causeries
Ou prenez le temps d’en discuter avec nos équipes
